Art. 13 – Ma traversée de la mer des Caraïbes


Depuis mon passage à Grenade pour obtenir la certification de Yachtmaster Offshore fin 2017, j’ai continué à naviguer solo. Toujours des petites navigations courtes entre les îles de l’arc antillais, de Grenade à Saint-Martin. Plus vraiment l’envie d’alimenter mon blog car avec la maîtrise croissante de mon voilier, j’avais moins de choses intéressantes à raconter. Ce qui m’étonnait ou m’apeurait au début est devenu peu à peu familier.

Au bout d’une année supplémentaire dans les Antilles, et à ma 2ème saison cyclonique là-bas, je me suis dit que je ne voudrais pas en subir une 3ème. Trop de stress et de pression. A chaque nouvelle formation dans l’océan Atlantique, c’est le jeu du « ça se transformera en cyclone ou pas » et du « sur qui ça va tomber, cette fois-ci ». Cela m’a décidé à enfin commencer mon périple vers la Polynésie.

Pour cela, la première étape a, bien sûr, été de franchir la mer des Caraïbes pour rallier le Canal de Panama.

J’ai fait le choix de sélectionner un équipier expérimenté pour ce trajet car j’ai toujours eu peu de ce fameux « Cabo de La Vela », un cap au nord de la Colombie réputé pour le vent fort qu’on y trouve et des vagues mauvaises qui ont fait sancir plusieurs bateaux. Certains l’appellent le « mini Cap Horn » : c’est dire la mauvaise réputation de l’endroit. Et l’impact de ce cap se fait ressentir à plus d’une centaine de milles.

J’ai aussi fait le choix de faire un direct Martinique – Panama. D’une part, pour tester le bateau sur un trajet un peu long, me tester moi aussi. D’autre part, pour avoir le temps de passer le Canal de Panama et d’enchaîner sur une Transpacifique à la bonne période, c’est-à-dire avril – mai. Si j’avais su…

Quelques jours avant le grande traversée, je fais changer tous les haubans du bateau chez Caraïbes Gréement au Marin. Ouch… Belle facture à plus de 2.000 euros… Ça fait bien mal mais vu mon projet de Transpacifique, je ne veux prendre aucun risque avec la sécurité. Et je ne sais pas ce que je trouverai au Panama comme professionnels compétents, du coup, j’utilise ceux que je connais. Et j’ai bien fait.

Et puis finalement, nous voilà partis mon coéquipier et moi. Les premiers jours sont un peu difficiles pour moi car la houle est forte et croisée ce qui me rend sensible au mal de mer. Hors de question de faire la cuisine à l’intérieur. Du coup, c’est mon coéquipier qui s’en charge pour moi ! Je reste apte aux manœuvres heureusement mais les odeurs de bouffe chaude, non, vraiment, je ne peux pas…

L’œil aguerri de mon coéquipier me permet également d’identifier certains petits points d’amélioration sur le bateau dont je m’occuperai à Panama.

11 jours de navigation au total pour rallier Panama. 11 jours durant lesquels je vais enfin apprendre à tangonner et dé-tangonner mon génois, ce que je ne savais pas encore faire. Non pas que je ne connaisse pas la théorie : je ne voyais juste pas comment l’appliquer sur mon bateau, comment fixer le hale-bas de tangon, où, à quoi etc…

Bref, une belle navigation au portant en passant pile-poil entre des zones de vents forts. Une belle courbe pour éviter la zone que je redoutais et nous voilà arrivés au Panama.

 


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