INFO 01 – Les cyclones ont tous un prénom


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La liste des noms qui seront attribués aux cyclones et tempêtes à venir dans la la zone Atlantique Nord est établie chaque début d’année par le Centre National des Ouragans de Miami en Floride (National Hurricane Center ou NHC en anglais) ? En 2017, elles s’appelleront : Arlene, Bret, Cindy, Don, Emily, Franklin, Gert, Harvey, Irma, Jose, Katia, Lee, Maria, Nate, Ophelia, Philippe, Rina, Sean, Tammy, Vince, Whitney.

On donne ainsi un nom commençant par la lettre A à la première tempête de l’année, ensuite c’est B et ainsi de suite. Certaines lettres comme Q, U, X, Y et Z sont exclues car il n’y a pas assez de prénoms leur correspondant.

Si vous voulez briller en société, je vous donne quelques détails complémentaires. Alors, lisez jusqu’au bout !

C’est en Australie, au début du 20ème siècle, qu’un météorologue a, pour la première fois, baptisée une tempête tropicale. Il a décidé de lui donner le nom d’un politicien qu’il n’aimait pas.
Pendant la Seconde guerre mondiale, les militaires américains prennent l’habitude de nommer de nommer les tempêtes dans les zones tropicales d’après le nom de leur femme par exemple.

Ce n’est qu’à partir de 1950 que le Bureau météorologique américain décide de donner systématiquement un nom aux cyclones en utilisant dans un premier temps l’alphabet phonétique.

Puis à partir de 1953, ce sont des prénoms exclusivement féminins qui sont utilisés selon la croyance populaire (humm… masculine plutôt) que les humeurs des femmes sont aussi imprévisibles que les tempêtes. Ceci, forcément, a engendré la colère des ligues de féministes aux Etats-Unis trouvant anormal d’associer le nom d’une femme à une catastrophe naturelle.
Il faudra attendre 1979 (soit 26 ans plus tard !!!) pour voir l’apparition de noms masculins dans la liste !

Les mêmes listes sont réutilisées tous les six ans. L’année 2017 est la première année d’un cycle. En 2024, on réutilisera les mêmes prénoms en supprimant les plus traumatisants. C’est pourquoi il n’y aura plus de Katrina, de Mitch ou encore d’Harvey par exemple.

Dans le cas d’une année record où le nombre de tempêtes tropicales dépasse le nombre de 21, les tempêtes suivantes font appel à l’alphabet grec, en commençant par Alpha.

Le recours à ces noms permet de faciliter les échanges avec les spécialistes, les autorités et la population. Chaque phénomène dangereux étant ainsi identifié, le risque de confusion est réduit lorsque deux ouragans se suivent par exemple.

Comme je le disais, seules les phénomènes de type tempête « et plus » sont baptisées. Lorsqu’ils sont « bébés », ce ne sont que de simples perturbations tropicales. Selon les conditions que celles-ci rencontrent, elles peuvent se transformer en dépression tropicale. Sur les animations satellites, les vents forment alors clairement un cercle fermé. S’ils atteignent 17 mètres par seconde (soit 62 km/h), on parle de tempête tropicale. C’est à ce stage généralement qu’on lui donne un prénom. A partir de 118 km/h, on parle de cyclone tropical autrement dit un ouragan.

Les ouragans sont classés dans 5 catégories, selon l’échelle de Saffir-Simpson, qui correspondent à des niveaux d’intensité et à des intervalles de vitesses de vents : catégorie 1 : des vents de 119 à 153 km/h (soit 64 à 82 noeuds), catégorie 2 : des vents de 154 à 177 km/h (soit 83 à 95 noeuds), catégorie 3 : des vents de 178 à 210 km/h (soit 96 à 113 noeuds), catégorie 4 : des vents de 211 à 251 km/h (soit 114 à 135 noeuds), catégorie 5 : des vents de plus de 251 km/h (soit plus de 135 noeuds).

Instructif, n’est-ce pas ?

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