Art. 6 – Vive les travaux !

P = U x I… Je répète la formule pensivement… Effectivement, ça me dit vaguement quelque chose… Ça doit faire plus de vingt ans que je ne m’en suis pas servie de cette formule… A l’époque, j’étais encore sur les bancs du lycée et j’étais capable de répéter toutes les informations apprises et de les appliquer aux problèmes abstraits qu’on me posait pour les résoudre correctement. Aujourd’hui, je n’ai plus que de vagues souvenirs de cette période et je n’ai jamais appliqué concrètement ces types de connaissances. Du coup, j’ai oublié… Ben me refait rapidement un petit cours : la puissance P se mesure en Watts et elle est égale à la tension mesurée en Volts fois l’intensité mesurée en Ampères(*). J’essaie de visualiser la formule… pour avoir des Watts, on multiplie des Volts par des Ampères…

Ben commence par faire la revue de mes besoins électriques. Malgré un panneau solaire de 100 Watts sur le portique arrière et un autre panneau de 50 Watts fixé au pied du mât, soit 150 Watts au total, il me persuade vite que ce n’est pas suffisant par rapport à mes besoins électriques : mon pilote, les lumières à l’intérieur, les feux à l’extérieur, mon ordinateur, ma tablette etc…Honnêtement, je n’ai pas tout compris de ses explications mais il a l’air tellement sûr de lui que je me laisse guider. C’est ainsi que je commence à modifier Nautigirl. Exit le panneau solaire de 50 Watts. Il est démonté et revendu. En contrepartie, j’investis dans un panneau de 100 Watts qui rejoint celui qui était déjà sur le portique.

J’en profite pour acheter un moniteur d’activité ainsi qu’un nouveau convertisseur 12-220V. Hé oui, dans un bateau, tout fonctionne en 12 Volts et pour utiliser un ordinateur ou n’importe quel appareil qui ne fonctionne pas à la même tension, il faut un convertisseur et si possible un convertisseur qui délivre un courant stable ! Sinon, on grille ses appareils électriques en un rien de temps paraît-il ! Ben m’a fait tellement peur à ce sujet que j’ai préféré investir et abandonner le vieux que j’avais déjà à bord du bateau et qui semblait être sur le point de décoller tel une fusée tant il est chaud et tant son ventilateur faisait de bruit lorsqu’il était en marche. Le moniteur d’activité, quant à lui, branché aux batteries, me permet de suivre facilement leur niveau de décharge. Côté électricité, je suis donc parée maintenant grâce à Ben ! Celui-ci part vadrouiller dans les îles du Nord Caraibes et il me laisse un dernier cadeau avec de partir : une scie d’élagage qui se replie en deux.

Je suis ravie de son petit cadeau : ça marche super bien pour la découpe de planches de contreplaqué. J’ai déjà plein d’idées d’aménagements intérieurs pour tenter d’optimiser l’espace de rangement. Trop d’espaces sans étagères et c’est autant d’espace perdu, à moins de vouloir y entasser des choses pêle-mêle sans aucune organisation. Je ramène des planches à bord pleine d’enthousiasme et je commence à découper mes futures étagères. J’en mets partout où je peux. Je réalise même ma première porte de placard de ma vie, du type qui s’encastre, avec des petites charnières et tout et tout ! Ca paraît rien du tout mais je suis fière de mes petits accomplissements. Bien évidemment, cela a été une succession de tentatives avortées avant de trouver la bonne solution et plus rarement des succès du premier coup. Je découvre le monde du bateau… Non, le sika(*), ce n’est pas de la superglue, et non, tu ne peux pas faire tenir une baguette en bois sur de la résine sans vis… Et pour que l’étagère soit bien droite, vous feriez comment vous ? Avec un niveau, c’est ça ? Ben, j’y avais bien pensé et j’en ai même acheté un, mais figurait vous qu’un bateau au mouillage, hé bien, ça bouge toujours ! Du coup le niveau, ça sert pas à grand chose… Bref, j’apprends de mes erreurs… Tout doucement… Vraiment doucement…

Forcément je pose beaucoup de questions tout autour de moi. Et ce que j’observe, c’est que tu as beau poser la même question à différentes personnes, avec les mêmes mots, il n’y en a pas UNE SEULE qui te donnera la même réponse que son voisin… Donc, toi, petite nouvelle dans ce monde inconnu, tu dois donc faire un choix entre plusieurs possibilités sans savoir laquelle est la bonne… Et le problème, c’est qu’on te raconte pas mal de conneries ! Donc, tu fais un choix et parfois, ce n’était pas la bonne option…

Un exemple : j’avais un presse-étoupe(*) qui gouttait. De l’eau qui rentre dans ton bateau, même si c’est au compte-gouttes, ça ne paraît jamais bon et je me posais quelques questions. Du coup, une copine me parle d’un pote qui est un excellent mécano mais qu’il faut chopper avant 11 heures du matin parce que sinon, il risque de ne pas être en état (on parle d’un gros problème d’alcool là, si, si !) et qui pourrait rapidement jeter un coup d’œil en échange… d’une bière (ben ouais, forcément…). Je passe le voir avec elle et je le ramène sur le bateau. « Ha, mais c’est pas bon ça ! Attends je te le resserre ! ». Il m’emprunte quelques outils et s’exécute. Génial ! Quelques heures après, j’en parle avec quelqu’un au bar du coin (on passe beaucoup de temps dans les bars dans une marina) qui me dit « Mais non ! C’est le dernier truc à faire avec le type de presse-étoupe que tu as ! C’est un presse-étoupe à tresse. Il y a du suif à l’intérieur. C’est normal que ça goutte. C’est pour empêcher le suif de chauffer ! ». Merde… Ne me restait plus qu’à desserrer un peu le presse-étoupe pour le refaire goutter comme avant. Et résultat, au premier petit tour en mer que j’ai fait après avoir touché à ça, j’ai ramassé 30 litres d’eau dans les fonds : à la gite, je voyais l’eau dépasser des planchers. Autant dire que ça m’a bien fait stresser sur le coup et que je suis retournée rapidement au port. Heureusement que je n’étais pas seule à bord ce coup-là sinon j’aurais pu paniquer. En fait, j’avais trop desserré le presse-étoupe. Ca gouttait à l’arrêt comme il fallait, mais moteur en route, ça ne gouttait pas, ça « pissait » plutôt (trop desserré le machin). Et ça s’est joué à un 1/4 de tour de petits boulons. C’est un autre pote, qui s’y connaissait, lui, qui a finit d’ajuster le serrage de ce fameux presse-étoupe…

Autre exemple… A la première pluie subie, je me suis rendu compte que les hublots fuyaient… Encore, un truc à régler et sur lequel tout le monde y aillait de son idée… « Mets du silicone ! », « Du sika, y a rien de mieux », « Sika oui, mais tu mets un primaire d’accroche avant hein, sinon ça tient pas ! », « Bof, met du tape(*) gris tout autour. De toute manière, ça finit toujours par fuir »…. Bref, à force de tourner en bourrique, j’ai décidé de faire simple. En attendant de faire un travail correct (quand je saurais quelle est la meilleure option), j’ai acheté dans un magasin un produit spécial fuites : une sorte de liquide qu’on fait couler dans les craquelures et qui, en séchant, se transforme en une sorte de pâte à joint qui comble les fissures. Momentanément, ça a suffit… Momentanément, seulement…

Je commence à me former un petit groupe d’amis au Marin. Et je ne suis pas la seule dont c’est le premier bateau. Du coup, nous formons des petits équipages mixtes (expérimentés et « débutants ») pour nous entraîner à naviguer à plusieurs bateaux dans la baie du Marin. Bonne ambiance à bord garantie ! Nautigirl est généralement le plus petit, les autres faisant plutôt dans les 40 pieds(*), il est donc aussi forcément le plus lent, mais ce n’est pas grave, les autres font demi-tour régulièrement pour ne pas me distancer.

 

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Je me rappelle d’une bonne frayeur lors d’un de ces petits tours d’entraînement. J’étais avec Théo à bord, la vingtaine, moniteur de voile légère et nous remontions au près(*) dans la baie lorsque notre route a croisé celle d’un voilier bien plus grand, sous moteur (voiles rangées donc) faisant droite ligne de collision sur nous. Théo, confiant, me dit « T’inquiète pas, on est sous voiles et on est tribord amures(*). On est prioritaire. Il va s’écarter de la route, tu verras ». Les secondes s’écoulent et nous sommes toujours en route de collision ! Théo reste confiant… Encore… Toujours… Je commence à m’inquiéter. Là, il faut vraiment qu’on fasse quelque chose ! Théo siffle. Je m’excite. J’essaie d’interpeler l’autre voilier. Pas une réaction de sa part. Au dernier moment, Théo tire à fond sur la barre pour abattre en grand et on passe au cul du bateau sourd. Et là, je vois deux nanas en bikini en train de faire bronzette. On crie, on engueule, on fait des gestes pour tenter de leur faire comprendre leur imprudence et on voit ces deux nymphettes – qui visiblement n’ont rien compris à ce qu’il venait de se passer – nous faire des grands signes pour nous dire bonjour… Un yacht russe… Visiblement, les personnes qui sont à l’extérieur sont là pour la décoration et pas pour les manœuvres… L’équipage, lui, ou le skipper tout au moins est invisible…

Nous nous motivons à réaliser des petits exercices comme par exemple récupérer un homme à la mer symbolisé par un pare-battage(*) jeté à l’eau et auquel nous avions attaché un seau (très mauvaise idée le seau en fait). Pour cet entraînement, nous étions trois (un expérimenté et deux débutants) sur un voilier de type « Ovni 39 ». Nous avons passé deux bonnes heures à tenter de récupérer le soit-disant homme à la mer sans succès. Soit on passait trop loin du pare-battage, soit on arrivait pas à l’attraper avec la gaffe à gauche du seau qui s’était bien évidemment rempli et qui jouait un poids mort. A la fin, n’y tenant plus, ainsi que pour pimenter le jeu, j’ai décidé de me jeter à l’eau pour motiver mes équipiers. J’ai rapidement rejoint le pare-battage, vidé le seau et attendu leur passage. Cette fois-ci, la manœuvre d’approche a été plus un peu meilleure. J’ai pu leur tendre le « faux homme à la mer » qui a retrouvé son coffre de rangement. Pour me faire remonter à bord, on a voulu tester une des méthodes possibles. Me tendre une drisse(*) afin de me remonter à bord à la force du winch(*). J’étais censée faire une boucle avec un gros nœud, me glisser dedans et attendre qu’on veuille bien me « treuiller ». Et ça ne s’est pas vraiment passé comme prévu… La drisse a filé le long du mât, aucun nœud au bout pour la bloquer avant qu’elle ne file totalement et qu’elle me reste entre les mains. De retour à la marina, je me suis proposée pour monter en haut du mat (15 mètres quand même) afin de la remettre en place…

Bref, je trouve une petit rythme de vie sympa dans la marina du Marin. Entre bricolage, petits tours en mer, soirées animées avec les copains dans les bars et restaurants pas chers du coin. Forcément, je rentre souvent de nuit au bateau. J’apprends à prendre confiance en moi au milieu des ancres, des bouées et des cayes(*) à éviter. Une caye ? C’est un haut-fond, grosso modi, une « no-go zone » même en annexe… Moi qui pensait que dans une marina, partout il y avait un minimum de profondeur, j’apprends à mes dépens que même au milieu d’un mouillage, on peut se retrouver moteur planté dans les algues et la vase dans 20 centimètres d’eau. De nuit, c’est mieux s’il vous plaît ! D’où l’importance d’avoir toujours des rames à bord !!! Et croyez-moi, tu ne les oublies qu’une seule fois !!!

Concernant encore le dinghy(*) : si vous saviez le nombre d’autres bêtises que j’ai pu faire avec… La plus drôle à raconter, c’est quand j’ai voulu pour la première fois regonfler un peu ses boudins. A l’époque heureusement, Ben était encore dans les parages. Bref, je m’installe pleine de bonne volonté dans l’annexe, la pompe à la main (pompe je précise qui n’est pas celle d’origine) et je tente d’insérer l’embout de la pompe à l’intérieur du trou prévu à cet effet. Et là, j’entends un « pffffffffffffff » continu… A moitié affolée (je me vois déjà baigner dans le port), je remets à la va-vite le bouchon comme je peux pour boucher la fuite et j’ai dû appeler Ben à la rescousse… En fait, il s’agissait juste d’un petit bitoniau qui, lorsqu’on appuie dessus en le faisant pivoter, laisse ouvert la valve. Lorsqu’on appuie juste dessus sans le faire tourner, sitôt qu’on cesse d’exercer une pression, il referme la valve. Là, en installant la pompe, j’avais dû le faire pivoter sans le vouloir (et sans savoir !)…. Je vous passe les détails concernant ma panne de moteur parce que j’avais oublié de remettre de l’essence… Bref, tous les petits moments de solitude à travers lesquels tous les voileux ou presque sont passés à un moment donné (j’avoue néanmoins que j’ai certainement dû exploser la moyenne)…

Régulièrement, je change de zone de mouillage. Quelques semaines du côté de la zone de carénage où je fais connaissance avec la faune de « Bichick », petit bar un peu « routard » avec un bon wifi où se retrouvent tous ceux qui bossent sur les bateaux dans les environs. Quelques semaines côté « nouvelle marina » avec les bars et les restaurants un peu plus orientés « touristes ». Et puis finalement un petit bout de temps côté troisième trou à cyclone(*) où l’eau est bien plus claire et plus accueillante que l’eau du reste de la marina, ce qui m’autorise des baignades régulières au cul du bateau.

C’est là-bas que je rencontrerai les amis qui vont me motiver à faire MA PREMIÈRE NAVIGATION SOLO ! Une gros cap psychologique à franchir pour moi.


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A très vite !


PS : Cette histoire raconte ce que j’ai vécu mais afin de respecter l’anonymat des personnes qui ont croisées ma route, j’utilise des prénoms d’emprunt – sauf autorisation expresse obtenue de leur part.


GLOSSAIRE :

Annexe : petite embarcation, à rame ou à moteur, permettant de faire les allers retours entre le port ou le rivage et le bateau en mouillage.

Caye : C’est une zone proche d’une côte, caractérisée par une faible profondeur, souvent en sable ou composée de corail comme une petite île basse.

Drisse : “corde” que l’on voit courir le long du mat et qui sert à hisser ou affaler une voile.

Dinghy : annexe en anglais. Les deux mots sont couramment employés pour définir la même chose. Voir la définition d’annexe plus haut.

Pare-battages : sorte de bouée gonflée d’air servant à amortir et à protéger la coque face à d’éventuels chocs sur un quai ou un autre bateau (on parle également de « défense »). 

Pied : mesure de longueur qui, comme son nom l’indique, correspond environ à la taille d’un pied humain. C’est l’une des mesures les plus anciennes de l’histoire. Un pied fait 0,3048 mètre.

Près : lorsque le voilier navigue au plus près du vent (à 45°), l’allure correspondante est le près.

Presse-étoupe : pièce garnie d’un joint assurant l’étanchéité de l’arbre de transmission. En gros (en très gros), l’hélice est fixé sur un tube (l’arbre) qui rentre dans la coque du bateau et c’est ce fameux presse-étoupe qui permet de ne pas couler par cet endroit.

Sika : abréviation de « Sikaflex » qui est une marque de colles et de mastics d’étanchéité très réputée dans le monde marin.

Tape gris : scotch gris plastifié à l’extérieur et tissé à l’intérieur très très solide. Il sert dans beaucoup de situations.

Tribord amures : On dit tribord amures quand le bateau reçoit le vent par tribord (droite en regardant l’avant du bateau).

Trou à cyclone : baie particulièrement bien protégée dans laquelle se réfugient les bateaux en cas de menace de vents forts.

Winch : avec sa manivelle, sorte de gros moulin à café sur lequel vient s’enrouler la “corde” qu’on cherche à tendre. Il permet de démultiplier les efforts.

INFO 01 – Les cyclones ont tous un prénom

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La liste des noms qui seront attribués aux cyclones et tempêtes à venir dans la la zone Atlantique Nord est établie chaque début d’année par le Centre National des Ouragans de Miami en Floride (National Hurricane Center ou NHC en anglais) ? En 2017, elles s’appelleront : Arlene, Bret, Cindy, Don, Emily, Franklin, Gert, Harvey, Irma, Jose, Katia, Lee, Maria, Nate, Ophelia, Philippe, Rina, Sean, Tammy, Vince, Whitney.

On donne ainsi un nom commençant par la lettre A à la première tempête de l’année, ensuite c’est B et ainsi de suite. Certaines lettres comme Q, U, X, Y et Z sont exclues car il n’y a pas assez de prénoms leur correspondant.

Si vous voulez briller en société, je vous donne quelques détails complémentaires. Alors, lisez jusqu’au bout !

C’est en Australie, au début du 20ème siècle, qu’un météorologue a, pour la première fois, baptisée une tempête tropicale. Il a décidé de lui donner le nom d’un politicien qu’il n’aimait pas.
Pendant la Seconde guerre mondiale, les militaires américains prennent l’habitude de nommer de nommer les tempêtes dans les zones tropicales d’après le nom de leur femme par exemple.

Ce n’est qu’à partir de 1950 que le Bureau météorologique américain décide de donner systématiquement un nom aux cyclones en utilisant dans un premier temps l’alphabet phonétique.

Puis à partir de 1953, ce sont des prénoms exclusivement féminins qui sont utilisés selon la croyance populaire (humm… masculine plutôt) que les humeurs des femmes sont aussi imprévisibles que les tempêtes. Ceci, forcément, a engendré la colère des ligues de féministes aux Etats-Unis trouvant anormal d’associer le nom d’une femme à une catastrophe naturelle.
Il faudra attendre 1979 (soit 26 ans plus tard !!!) pour voir l’apparition de noms masculins dans la liste !

Les mêmes listes sont réutilisées tous les six ans. L’année 2017 est la première année d’un cycle. En 2024, on réutilisera les mêmes prénoms en supprimant les plus traumatisants. C’est pourquoi il n’y aura plus de Katrina, de Mitch ou encore d’Harvey par exemple.

Dans le cas d’une année record où le nombre de tempêtes tropicales dépasse le nombre de 21, les tempêtes suivantes font appel à l’alphabet grec, en commençant par Alpha.

Le recours à ces noms permet de faciliter les échanges avec les spécialistes, les autorités et la population. Chaque phénomène dangereux étant ainsi identifié, le risque de confusion est réduit lorsque deux ouragans se suivent par exemple.

Comme je le disais, seules les phénomènes de type tempête « et plus » sont baptisées. Lorsqu’ils sont « bébés », ce ne sont que de simples perturbations tropicales. Selon les conditions que celles-ci rencontrent, elles peuvent se transformer en dépression tropicale. Sur les animations satellites, les vents forment alors clairement un cercle fermé. S’ils atteignent 17 mètres par seconde (soit 62 km/h), on parle de tempête tropicale. C’est à ce stage généralement qu’on lui donne un prénom. A partir de 118 km/h, on parle de cyclone tropical autrement dit un ouragan.

Les ouragans sont classés dans 5 catégories, selon l’échelle de Saffir-Simpson, qui correspondent à des niveaux d’intensité et à des intervalles de vitesses de vents : catégorie 1 : des vents de 119 à 153 km/h (soit 64 à 82 noeuds), catégorie 2 : des vents de 154 à 177 km/h (soit 83 à 95 noeuds), catégorie 3 : des vents de 178 à 210 km/h (soit 96 à 113 noeuds), catégorie 4 : des vents de 211 à 251 km/h (soit 114 à 135 noeuds), catégorie 5 : des vents de plus de 251 km/h (soit plus de 135 noeuds).

Instructif, n’est-ce pas ?